[Tests] Gran Turismo 5

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Vous le savez certainement déjà, la simulation de Kazunori Yamauchi est décevante sur bien des aspects, mais elle possède néanmoins d'énormes qualités. Il est donc temps de faire un premier point. Il n'est en effet pas possible de faire le tour du jeu au contenu aussi gargantuesque que celui de Gran Turismo 5 en seulement une semaine. C'est pourquoi nous avons décidé de vous faire un test "prologue" qui traite essentiellement du côté technique et des principaux modes de jeux qui vous demanderont de prendre le volant. Le Mode A-spec en tête. C'est l'occasion de se faire une idée de ce que vaut ce Gran Turismo 5 face à un concurrent comme Forza Motorsports. Mais attention, il s'agit là d'un test et non d'un comparatif entre les deux licences. Nous reviendrons plus tard sur les autres aspects du jeu.
Si je commence le test par la vidéo d'introduction du jeu, ce qui n'est pas une pratique courante sur GameHope, c'est parce que je la trouve représentative de ce qui différencie la saga des Gran Turismo des autres jeux de course en général. Parce qu'elle est trop classe pour commencer, ce qui n'est absolument pas nouveau pour un Gran Turismo, seulement là, on atteint un tel niveau d'esthétisme que ce soit au niveau du cadrage ou du montage que ça devient carrément criminel de la couper lors du premier lancement du jeu. Mais cette vidéo est aussi intéressante parce qu'on peut y voir une allégorie de la création de la saga. De l'idée qui germe, l'extraction du minerai, à la sortie du jeu fini représentée ici par la débauche finale de grosses cylindrées, tout y passe. On peut même y voir une allusion aux multiples reports de ce cinquième opus. Je fais référence ici à la longueur de la vidéo, 6min 26s c'est quand même long pour un jeu de ce genre.
on ne s'attardera pas davantage là dessus parce que ce n'est pas le sujet, mais cette vidéo a clairement bénéficié d'une attention toute particulière. Elle nous en met plein les mirettes avant même qu'on commence à jouer. Ça promet pour la suite.

Une modélisation des véhicules presque au top

 Le presque vous surprend ? Et bien vous n'êtes pas les seul. Si Gran Turismo 5 est l'un des plus beaux jeux de la PlayStation 3, il n'en demeure pas moins vrai qu'il y quelques points à revoir de ce côté-là.
A commencer par les voitures qui sont divisées en deux catégories, les modèles premiums et standards. Et c'est à ces derniers qu'on va s'intéresser. Importés de Gran Turismo 4 , ils ont bien sûr bénéficié d'une mise à jour graphique, ils ne dénotent donc pas avec le reste du jeu au premier abord. Mais si l'on s'approche d'un peu plus près, comme lors du départ de chaque course, on verra des phares qui ne sont pas franchement criants de vérité et des textures, surtout sur les voitures de compétition, très pixelisées, à tel point que cela donne parfois un effet de flou sur les vinyles. Yamauchi ne s'y est d'ailleurs pas trompé, il a purement et simplement exclu les modèles standards du mode photo et supprimé la vue extérieure rapprochée pour ne pas qu'on les voie de trop près. Du cache misère dans Gran Turismo, un comble. Ajoutez à cela qu'ils souffrent de l'absence d'une vue cockpit et d'une gestion des dégâts moins poussée que pour les modèles premiums, et vous obtenez un sacré fardeau. Heureusement, ou malheureusement, difficile à dire en fait, ils sont 800 à le porter. 


En face, on a les modèles premiums qui ont été modélisés pour ce cinquième épisode. Ceux-là jouissent par contre d'une finition sans commune mesure. Ce sont tout simplement les plus belles voitures, les plus finement modélisées qu'il ait été donné de voir dans un jeu vidéo. On se situe un cran au dessus de Gran Turismo 5 : Prologue et de Need for Speed : hot pursuit. Ils fourmillent de détails, au niveau du tableau de bord notamment, où chaque jauge, chaque écran, en plus d'être reproduit à la perfection, se paye le luxe d'être actif. C'est bien simple, en vue intérieure, on pourrait presque se passer de l'affichage des infos du jeu. De plus, cette vue reste très jouable et propose un degré d'immersion que dans la série seul Gran Turismo 5 : Prologue nous a offert jusqu'à présent. Seul petit bémol à ce sujet, la feature utilisant le head tracking du PlayStation Eye pour orienter la caméra du cockpit en fonction des mouvements de notre tête ne fonctionne apparemment qu'en mode arcade. Et c'est dommage car cette fonctionnalité est tout simplement géniale et renforce encore plus le sentiment d'immersion. Tourner la tête pour regarder dans les rétros, même si ça paraît anecdotique comme ça, est un vrai régal. Espérons qu'une mise à jour future permette l'utilisation de cette fonctionnalité dans le mode GT.
Mais que seraient les voitures de Gran Turismo si on n'avait pas les circuits pour leur faire honneur ? Pas grand chose, on est d'accord. C'est un sans faute sur ce point. Les décors des circuits de rallye sont un peu vides, mais le degré de finition de l'ensemble rattrape largement le coup. Contrairement à un WRC qui pèche énormément de ce côté là, les gradins et qui plus est les spectateurs, là où de nombreux jeux nous proposent encore une foule immobile en 2D, sont ici modélisés en 3D et animés, mollement, mais animés quand même.


Une myriade d'effets

 Gran Turismo 5 accumule en plus une batterie d'effets tous plus réussis les uns que les autres avec en tête, les effets climatiques. Si la pluie et les chutes de neige sont bien rendues en vue extérieure, elles deviennent carrément bluffantes en vue intérieure. Voir les gouttes d'eau ruisseler sur le pare-brise ou la neige s'accumuler sur les bords du passage de l'essuie-glace vous décrochera certainement la mâchoire.
Le cycle jour/nuit est tout aussi réussi, la qualité des effets d'éclairage aidant. La transition se fait des plus naturellement. Tellement à vrai dire qu'on passerait presque à côté. Le rendu de la brume de chaleur est lui aussi du plus bel effet, rendant la chaleur perceptible à l'œil nu.
La carrosserie des véhicule aussi a eu droit à ce genre d'attention. Pour commencer, la gestion des reflets est tout bonnement ahurissante, mais ce n'est pas tout, elle se salit également, ce qui n'était pas le cas dans les épisodes précédents. On est loin des ténors en la matière comme Colin McRae DIRT 2, mais le rendu est tout de même fort appréciable. Pour les dégâts en revanche, l'une des nouveautés les plus attendues de ce Gran Turismo, c'est un peu la déception, leur gestion étant beaucoup trop timide. Même avec les voitures premiums, foncer à plus de 250 km/h droit dans un mur ne causera que quelques bosses sur la carrosserie. Si bien qu'au final, l'essentiel des coups que subit la voiture étant de très loin plus faibles que ça, c'est comme si il n'y avait pas de dégâts. Cependant, un internaute prétend qu'à partir du niveau 40, la gestion des dégâts s'améliore nettement. Il a mis cette vidéo en ligne pour le prouver.

Difficile de savoir si il dit vrai ou si il s'est simplement acharné pendant deux heures pour mettre la voiture dans cet état étant donné qu'on ne voit pas le temps total de la course sur la vidéo. Il faudra atteindre ledit niveau pour en avoir le cœur net. Ceci dit étant dit, si ces affirmation s'avèrent finalement être exactes, cette idée de la gestion des dégâts évolutive est tout simplement absurde. Quoi qu'il en soit, et pour conclure sur ce point, c'est de Gran Turismo dont on parle, et pas de Destruction Derby . Alors on fait avec sans bouder notre plaisir.
La seule véritable ombre au tableau, c'est justement l'ombre des voitures dont les contours en dents de scie ont tendance à trembler. A croire qu'elle a choppé le syndrome de Parkinson. Ce qui est, il faut bien l'admettre, foutrement moche. D'autant plus qu'on a ce défaut constamment sous les yeux. Désolé Yamauchi-san, mais là, c'est carton rouge.

 

Un contenu de ouf malade. Comme d'habitude quoi.

 Avant de parler du contenu en lui-même, attardons nous sur son emballage et la façon dont il nous est présenté. Les menus sont d'une grande finesse et jouissent d'une esthétique remarquable. Qu'on aime ou pas, on ne peut pas nier qu'ils ont été mûrement réfléchis et travaillés. Ils restent constamment à la fois beaux et très clairs. Leur ergonomie est plus que correcte, les menus étant étudiés pour nous faciliter la navigation. Par exemple, quand on va fouiner un peu dans les menus du mode GT, on a toujours à portée de clic une icône nous permettant de revenir à la page principale dudit mode. Et ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres.

On va passer rapidement sur le mode arcade qui n'est là que pour qu'on puisse prendre notre dose de Gran Turismo entre deux rendez-vous. Il a tout de même le mérite de nous donner la possibilité de piloter tout de suite des véhicules relativement puissants comme la F40. Il met ainsi à notre disposition une bonne quantité de voitures, toutes des modèles premiums, auxquelles il est possible de rajouter celles qu'on a achetées, ou gagnées dans le mode GT pour peu qu'on les classe parmi les favorites de notre garage. Il est possible de faire la même chose avec l'épisode PSP de la série. Pour ce qui est des circuits en revanche, ils y sont tous pourvu qu'on ait débloqué les quelques variations qui manquent dans le mode GT.
Le mode arcade propose quatre types d'épreuves : la course simple, le contre la montre, le défi dérapage et la bataille deux joueurs en écran splitté, chose devenant rare de nos jours. S'il y a là de quoi nous amuser un moment, le fait est qu'il n'y a rien à débloquer ici. On passera donc rapidement au mode Gran Turismo.

 Ce mode constitue véritablement le cœur du jeu, comme d'habitude en fait. On retrouve donc les traditionnels permis ainsi que les modes A-spec, coureur, et B-spec, directeur d'écurie, bien séparés cette fois-ci, les deux modes offrant chacun une centaine de courses identiques d'un mode à l'autre.
Comme nouveautés, on notera la présence d'une section dédiée au tuning, centralisant ainsi tous vos achats de pièces détachées. Plus besoin de passer trois plombes dans les menus pour trouver le concessionnaire qui vous vendra la pièce que vous voulez. On note aussi la présence d'une section évènements spéciaux qui a pour vocation de remplacer les épreuves qu'on trouvait chez les constructeurs dans les précédents épisodes, tout en proposant des courses totalement différentes.
On retrouve également le garage GT Auto qui permettra, en plus d'acheter des jantes et des ailerons pour sa voiture, ainsi que de la repeindre, la laver et lui faire la vidange, de lui offrir une seconde jeunesse en lui retapant le moteur et le châssis. C'est également là qu'on pourra parachever le tuning de nos bolides en les transformant en véritables bêtes via l'option modification de course qui fait son grand retour ici. Cependant, cet ultime traitement ne pourra pas être subi par tous les véhicules du jeux.
Vous l'aurez compris, il y a ici de quoi vous occuper de looooooongues heures. Et on n'a pas encore parlé des 1031 voitures disponibles. C'est votre vie sociale qui risque d'en pâtir.

 » pattoune - Le 28 Novembre 2010

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